Les 100 premiers jours de Donald Trump à la Maison Blanche
Lors d'une conférence de presse qui s'est tenue mercredi 26 avril, le Secrétaire d'État au Trésor S. Mnuchin et le directeur du Conseil économique national G. Cohn ont dévoilé ce qui devaient être les contours du programme fiscal de D. Trump (cf. annexe).
Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue mercredi 26 avril, le Secrétaire d’État au Trésor S. Mnuchin et le directeur du Conseil économique national G. Cohn ont dévoilé ce qui devaient être les contours du programme fiscal de D. Trump (cf. annexe). Celui-ci n’est que du » recyclé « , reste assez imprécis et surtout ne » boucle » pas. En effet, tel quel, il ne peut convenir à de nombreux républicains parce que les baisses d’impôt ne sont pas financées si ce n’est par un gain de croissance générant à terme des recettes fiscales supplémentaires ; ce programme ne permettrait pas d’inverser la trajectoire haussière sur l’endettement public américain (cf. graphique).
A l’approche des 100 jours de son investiture, nous considérons paradoxalement le statu quo comme une très bonne nouvelle. En effet, le risque protectionniste est décalé et a peut-être même légèrement diminué ; et l’hypothèse d’un plan fiscal modéré est préférable à celle d’un plan massif, inapproprié à ce stade du cycle :
– Clairement, le protectionnisme est d’abord un risque sur la croissance avant d’être un risque sur l’inflation, si bien qu’une telle orientation aurait été contradictoire avec l’objectif de croissance » à tout prix « . L’orientation protectionniste est donc soumise aux contraintes de la real economik. Même sur le contrôle migratoire, D. Trump semble s’être rangé à l’optique pragmatique avec l’option d’une » immigration choisie en fonction des besoins » ;
– Si un assouplissement budgétaire/fiscal soutiendrait la croissance, il convient de garder à l’esprit que les effets multiplicateurs sur la croissance sont plus bas dans un cycle haussier que dans un cycle baissier (il faut réviser à la baisse d’au moins 25% les effets multiplicateurs). Dit autrement, nous considérerons qu’il s’agit d’une bonne nouvelle si le plan fiscal est finalement modéré parce qu’un plan massif relancerait davantage l’inflation qu’il ne soutiendrait la croissance économique.
– S’agissant de l’orientation dérégulationniste, s’il y a une claire remise en question des Accords de Paris sur l’environnement, c’est plutôt le temps de la réflexion dans le secteur financier, sachant qu’il n’est plus question de revenir en arrière sur la séparation des activités de banque de détail et de banque d’investissement.
Les événements valident notre approche consistant à ne pas factoriser dès le départ un effet » Trump » dans la croissance américaine.
– Dès le départ, nous avons privilégié cette posture consistant à ne pas sur-réagir et ne pas intégrer dans nos perspectives de croissance et de resserrements monétaires des mesures incertaines, et ce d’autant plus que les multiples contraintes (politiques, financières ) allaient inévitablement rendre les négociations compliquées. De ce point de vue, nous maintenons ce » cap » si bien que ce statu quo effectif n’obère en rien notre scénario.
– En revanche, il convient de ne pas être complaisant sur le fait que la rhétorique et les incertitudes peuvent se déplacer sur le terrain géopolitique et militaire. Dit autrement, si D. Trump est contraint sur le plan de la politique intérieure, il peut être tenté d’agir sur le plan extérieur. Ce risque géopolitique ne doit pas être sous-estimé sachant que la doctrine de politique étrangère de D. Trump n’est pas clairement connue, et qu’il est possible qu’elle soit » testée » à un moment donné, à un endroit donné dans le monde.
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