Aux États-Unis, les salaires augmenteront à la fois pour des raisons cycliques et structurelles
Enfin, notre scénario économique défend la thèse d'une hausse de l'inflation à la fois pour des raisons conjoncturelles (impulsions budgétaires exceptionnelles provoquant un choc de demande positif, des stocks très bas permettant aux entreprises de répercuter les hausses du prix des matières premières sur les prix à la sortie) et des raisons structurelles (vieillissement de la population, transition environnementale, reconstitution de l'indépendance stratégique des grandes économies).
Au-delà de la reprise cyclique, toutes les forces structurelles plaident également pour la revalorisation des salaires. En effet, la variation des salaires peut comptablement se décomposer en 3 facteurs, à savoir la variation de la part des salaires dans la valeur ajoutée, la croissance de la productivité et l’inflation (cf. encadré méthodologique ci-dessous). Sur la période récente, l’évolution des salaires est parfaitement retracée par ces 3 facteurs fondamentaux (graphique 3). Nous pensons que ces 3 variables sont structurellement orientées à la hausse :
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- La part des salaires dans la valeur ajoutée a vocation à se reconstituer dans un environnement de lutte contre les inégalités et d’une répartition de la valeur ajoutée qui doit devenir plus favorable aux salariés aux dépens des actionnaires (graphique 4) ;
- La productivité devrait se redresser en raison d’un « alignement de planètes » combinant innovations technologiques, hausse de la flexibilité du travail et surtout impulsion publique permettant aux innovations de se diffuser dans toute l’économie à l’instar du choc positif de productivité observé dans les années 30 aux États-Unis à la suite des plans budgétaires » New Deal » de F.D. Roosevelt (graphique 5).
- Enfin, notre scénario économique défend la thèse d’une hausse de l’inflation à la fois pour des raisons conjoncturelles (impulsions budgétaires exceptionnelles provoquant un choc de demande positif, des stocks très bas permettant aux entreprises de répercuter les hausses du prix des matières premières sur les prix à la sortie) et des raisons structurelles (vieillissement de la population, transition environnementale, reconstitution de l’indépendance stratégique des grandes économies).
Au total, le concept de la « boucle Prix-Salaire » qui avait disparu de la littérature économique pourrait réapparaître.
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