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Après plusieurs jours de suspense et dépouillement, le verdict des élections américaines est tombé.
Sauf coup de théâtre juridique, Joe Biden deviendra en janvier le quarante-sixième président des États-Unis, et sa colistière Kamala Harris sera la première femme à occuper le poste de vice-président.
Après quatre années d’administration Trump, l’Amérique pourrait revenir à un mode de gouvernement plus « conventionnel », même si l’élection de 2016 semble refléter une réalité de fond qui devrait perdurer malgré la défaite du président sortant. Quelles sont les implications de cette victoire de Biden ? Quel peut être l’impact sur l’univers des obligations convertibles internationales ? Au niveau géopolitique, la nouvelle administration pourrait renouer avec une forme de diplomatie plus apaisée, notamment vis-à-vis de ses alliés historiques. Par ailleurs, le retour à des relations moins crispées avec la Chine serait une bonne nouvelle pour la sphère des semi-conducteurs. Néanmoins, Pékin a déjà fait courir le bruit par la voie du Global Times que certaines tensions étaient d’ordre structurel et que la guerre technologique devrait perdurer, brandissant même la menace d’une liste noire d’entreprises américaines comme Apple.
Sur le plan intérieur, Joe Biden devrait remettre la protection de l’environnement en tête des priorités, avec un retour dans l’accord de Paris prévu dès son arrivée à la Maison Blanche, et probablement des mesures favorables aux énergies propres (facteur de soutien pour des sociétés de notre univers comme NextEra ou SolarEdge). Au niveau de la santé, la future administration pourrait s’attaquer aux coûts du système de soins américain, source d’inégalités et mis à mal par la crise sanitaire. D’éventuelles nouvelles mesures pourraient impacter les entreprises pharmaceutiques et biotechnologiques du gisement de convertibles, avec de possibles pressions sur les prix. Toutefois, la capacité de Joe Biden à conduire des réformes d’ampleur dépendra des résultats définitifs au Sénat où les Républicains bénéficient pour l’instant de la majorité des sièges.
Seule certitude, la priorité du nouveau président au cours des prochaines mois devrait être d’améliorer et de coordonner davantage la lutte contre la pandémie de Covid-19, avec en toile de fond plus de 240 000 décès déjà enregistrés aux États-Unis. Néanmoins, le futur président devrait pouvoir compter sur un soutien important pour les années à venir, à savoir un futur vaccin.
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