16 mai 2023
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La baisse du dollar depuis septembre 2022 a fait réapparaître le thème de la « dédollarisation » à l’image d’un regain d’activité sur internet autour de ce terme (graphique 1).
Cependant, la baisse du dollar depuis 6 mois ne nous semble pas » structurelle « , liée à la remise en cause de son rôle comme devise de réserve. En fait, la dépréciation du dollar par rapport à son plus haut de septembre 2022 est plutôt de nature » conjoncturelle « .
En effet, cette baisse du dollar est pleinement cohérente avec la réévaluation des marchés financiers sur la politique monétaire américaine faisant apparaître désormais des baisses des Fed Funds en 2023.
Ainsi, la remontée de la parité EUR-USD est en ligne avec l’évolution du différentiel de taux d’intérêt réels entre l’Europe et les États-Unis (graphique 2).
Source : Google Trend, Bloomberg
Si la récente baisse du dollar est conjoncturelle, cela n’empêche pas que le poids du dollar dans le système monétaire international (SMI) diminue régulièrement. Cette dédollarisation progressive est normale si l’on rappelle que l’économie américaine ne représente plus que 15% du PIB mondial et 13% du commerce mondial.
Cette dédollarisation est multiforme (graphique 3). Par exemple, le dollar ne représente plus que 51% des engagements financiers internationaux contre 56% il y a deux ans. Le nombre de devises ancrées au dollar est toujours majoritaire mais diminue. On peut encore citer le fait que la devise américaine représentait 59% des réserves des banques centrales fin 2022 contre 63% fin 2020 (sur la base d’un panier USD, EUR, GBP, JPY, CHF, AUD et CAD) ; cette baisse s’effectue au profit de toutes les autres devises, et en particulier de l’euro.
Ainsi, le dollar n’est pas « détrôné » dans le sens où il maintient sa position dominante sur les flux financiers, mais le système monétaire international évolue inéluctablement.
Doit-on alors envisager un SMI qui basculerait d’une devise de réserve unique à une autre ? Nous pensons que l’hégémonie du dollar ne sera pas remplacée par une autre hégémonie, et ce pour deux raisons :
Les banques centrales vont donc continuer leur ajustement vers un actif plus diversifié dans sa composition en devises, cohérent avec la structure du commerce mondial (graphique 4). La dédollarisation de l’économie mondiale a donc vocation à se poursuivre doucement, mais sûrement.
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